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  • Photo du rédacteurChococassis [Darkside]

A l'article des ténèbres. - Eirik Black-thunder


Se sacrifier pour un autre…


Au cours de ma vie, je n’ai jamais pu penser qu’a une seule personne : moi. En même temps, comment pouvais-je faire autrement ? même si aujourd’hui, les mages noirs retrouvent des droits de vie, il est toujours sensible d’en être un, et de l’assumer ouvertement, sans être accablé par des regard de terreur, ou de mépris… Alors, quand, en plus, vous n’êtes plus capable de pratiquer une autre magie que celle-ci, sous peine de mort, vous aurez plus intérêt à raccrocher le sceptre, et comme rare sont les mages disposant d’une force physique suffisante pour passer à autre chose sans effort, de rejoindre la vie civile.


Se sacrifier pour un autre…


Pourtant, quand le monde ne vous laisse pas d’autre choix que de vous battre, il faut bien agir. Tant tôt une malédiction, tant tôt une « faveur » : c’est ainsi que je nommerais le fardeau qui pèse sur mon œil gauche depuis cette *une tache d’encre se fait voir, comme si la personne qui écrivait avait laissé couler l’encre de sa plume, en la tenant immobile pendant quelque seconde* accident, qui me priva de tout : mon équilibre étheréen ; ma place dans le village, déjà si fragile ; mes parents…

Si j’avais su le prix à payer pour se pouvoir, j’aurais fait comme quiconque : j’aurais simplement brulé sataner formule magique, et l’aurais laissé dans les limbes de l’oubli. Mais bon, l’humain est ambitieux, l’enfant et l’opprimé l’est encore plus… bien sûr que j’ai et regrette encore mon acte, mais aujourd’hui, il ne m’empêche plus de voir au-delà du présent, et je pouvais avancer vers l’avenir… jusqu’à hier…


Se sacrifier pour un autre…


Ses mots… ils n’avaient pour moi aucun sens, un mage noir, un paria, n’a le droit que de vivre seul. Tel était la chose que m’a fait comprendre et accepter mon maitre, avant de me léguer son cristal. Mais aujourd’hui, je doute de la sincérité de ses paroles. Peut-être que les temps ont bien changé ? ou j’ai simplement eu de la chance… dans tous les cas, une académie m’a accepté en tant que professeur de magie noire, et maintenant, c’est le tour d’un groupe d’aventuriers. Quoique, eux aussi, pour la plupart, n’ont pas eu de bonnes expériences de vie. C’est sans doute de là que son né nos atomes crochus. Enfin, ce n’est pas un blâme, ils font ce qu’ils veulent.

Cependant, ils ont réussi. Tous, ils ont réussi. Réussi changer, changer ma vision du monde, et des personnes qui le peuple. Ils se sont ouverts, et ils n’attendent seulement que je m’ouvre un peu plus auprès d’eux. Ils m’ont fait découvrir ce que c’était que cette chose que l’on nomme « l’amitié ». Ainsi, j’ai pu me mêler à eux, sans pour autant avoir eu besoin de me cacher, derrière un masque, ou une hache qui n’est pas faite pour moi.


*les paragraphes qui suive on l’air d’avoir été rédigé à une date ultérieur aux premiers*


Alors, quand j’ai vu et entendu monsieur Alperona, que je me permets de nommer « petit chef » affectueusement, et ce, même si se n’est pas moi le premier à l’avoir fait, embêté avec ses histoires de dragon destructeur de monde (et posant des énigmes trop savantes pour lui), je n’ai pas hésité à lui fournir mon soutien. Je n’avais jamais vécu se sentiment auparavant. Cela m’a paru comme… une évidence. Autant, personnellement, j’étais demandeur de bon combat, autant je ressentais comme… un devoir, celui de venir en aide au petit chef, ou plutôt à un ami, à mon ami. Mais quand, dans un ultime espoir de ramener à la raison notre éventail de papier blanc, il nous a entrainé dans ce monde cauchemardesque, un monde qui nous as vaincu, j’ai pris peur. Peur… pour lui. J’aurais pu sans doute vaincre se monde, cette abomination, mais aurais-t-il survécu ? Je… ne supportais pas de devoir me poser cette question. Alors, plutôt que de faire se que j’ai toujours fait, c’est-à-dire de détruire les obstacles en face de moi pour avancer, j’ai fait usage de cette force pour « détruire » la partie du monde où nous étions, et faire en sorte que nous rentions tout les deux dans le monde réel. Pourtant, je savais que, en agissant ainsi, j’en subirais de très lourdes conséquences. La preuve : se n’est que quelques jours après que je rédige ses lignes, et quelques jours après être passé aux portes de la mort et avoir été dans un état de demi-inconscience, en plus d’avoir de nouveau perdu mon œil gauche, et mon aptitude à utiliser la magie. Ils reviendront avec le temps, comme l’a été ma capacité à me tenir debout sans une canne Et pourtant, je l’ai fait. Et si c’était à refaire, je n’hésiterais pas un seul instant, pour ceux qui sont mes amis…


Se sacrifier pour un autre… avant, j’ignorais cela impliquait, ce que l’on ressentait, ce que cela voulait dire. Aujourd’hui je sais ce qu’il en ait…

Car oui, finalement, je me suis sacrifié pour un autre, et aujourd’hui, je suis et reste fier du risque que j’ai pris. Et je peux le dire maintenant avec certitude :


Je suis un membre du Cait Shelter.

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